Appel à contribution Le Récit pour la jeunesse et ses transpositions/adaptations/traductions : quelles théories pour un objet littéraire en mouvement ?

Publié le par doctorants CHCSC

Appel à contribution

Le Récit pour la jeunesse et ses transpositions/adaptations/traductions : quelles théories pour un objet littéraire en mouvement ?




D'un point de vue théorique, où en sommes-nous depuis les théorisations de la traduction et de la transposition par la linguistique ? Et que nous apprend, sur le fonctionnement de la transposition, l'adaptation d'une oeuvre à un public jeunesse ? « Certes l'autonomie entre signifiant et signifié n'est pas totale […] : [Traduire…], c'est aussi sortir d'un univers culturel déterminé – avec ses articulations sémantiques spécifiques – pour entrer dans un autre qui ne possède pas nécessairement le même découpage conceptuel, au point que s'imposera parfois une véritable transposition, sinon une suppression partielle ou totale. Mais […] la plupart du temps, la traduction n'est pas impossible […] » (Courtès, Introduction à la sémiologique narrative et discursive, Hachette, 1976, p. 38-39)
Certaines méthodes d'analyse (psychanalytique notamment) se concentrent sur un texte particulier à interpréter à la lettre, en faisant abstraction de la circulation littéraire : « Un texte, ici, c'est une version, telle quelle, et nous n'accorderons en général aucun intérêt aux autres versions du prétendu ‘même conte' » (Jean Bellemin-Noël, Les Contes et leurs fantasmes, PUF écriture, 1983, p. 32). Dans quelle mesure un conflit entre l'interprétation et la théorisation apparaît-il dans la critique des récits pour la jeunesse ? Est-ce un phénomène propre au récit pour la jeunesse ou au contraire au récit en général, et que la littérature pour la jeunesse, comme objet nouveau d'analyse critique et comme champ disciplinaire, permet de mettre à jour, faisant ainsi franchir un seuil aux théories et critiques littéraires du récit ?

À la lumière des phénomènes de métamorphoses du récit, des textes parfois célèbres n'apparaissent plus comme des chefs d'oeuvre isolés, mais comme des versions, des variantes ou des avatars particulièrement réussis. Cette considération historique peut-elle avoir des effets en retour intéressants sur les méthodes d'analyse de ces récits ?

On accueillera des communications appliquant ces problématiques à des corpus et des objets variés : ouvrages spécifiques (récits, albums…), collections ou oeuvres complètes d'auteurs-illustrateurs, versions papier autant que multimedia des récits considérés. Les propositions de communication sont à adresser à B.Ouvry-Vial (bouvry@univ-lemans.fr) avant le 1er février 2009.

Comité scientifique :
Enseignants-chercheurs U. Maine ou U. Angers, membres Labo 3LAM : J. Blanchard (Litt. fr., PR), B. Ferrier (Litt. fr., PAST), P. Lojkine (Litt. fr., PR), R. Mogin (Espagnol, PR), B. Ouvry-Vial (Litt. fr,.PR), N. Prince (Litt. comp., MCF), M.-H. Quéval (Allemand, PR), et M. Letourneux (Litt. comp.), Paris X.
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