Divers Débat autour de "L'armée du crime" de Robert Guédiguian

Publié le par doctorants CHCSC

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Débat autour de "L'armée du crime" de Robert Guédiguian


 


A l'article critique de Stéphane Courtois et Sylvain Boulouque sur le film de Robert Guédiguian, "L'armée du crime". Le réalisateur vient de publier sa réponse dans Le Monde:
-Robert Guédiguian, "L'Affiche rouge , cinéma, histoire et légende : Des préjugés et des contradictions chez les historiens", Le Monde, 22 novembre 2009.
-Stéphane Courtois et Sylvain Boulouque, "« L'armée du crime » de Robert Guédiguian, ou la légende au mépris de l'histoire", Le Monde, 15 novembre 2009.
Ces articles sont consultables sur : www.lemonde.fr
 
EXTRAITS de Robert Guédiguian, "L'Affiche rouge , cinéma, histoire et légende : Des préjugés et des contradictions chez les historiens", Le Monde, 22 novembre 2009:
 
"N'est-ce pas étrange qu'un historien, membre du CNRS, se contredise d'une si étrange façon ? Non, ce n'est pas étrange, car les historiens sont faits de chair et de sang, les historiens ont des goûts et des couleurs, des désirs et des rancoeurs... Bref, les historiens sont comme les cinéastes... Certains historiens et certains cinéastes assument leur subjectivité, l'affichent, s'en méfient pour que jamais elle ne nuise à la part de vérité que leurs travaux doivent révéler... Parfois même ils prennent la précaution de dire à leur public qu'ils ont tordu le réel, imaginé même le réel mais en veillant à ce que cela ne produise aucun contresens. Je l'ai écrit à la fin de mon film. C'est là que je parle de légende...
Légende au sens ecclésial, me dit Stéphane Courtois... C'est lui qui le dit... ce n'est pas moi... Son argument : utilisation musicale de la Passion selon saint Matthieu et position christique de l'un des martyrs (l'un d'eux ne signifie pas tous)... Mais, monsieur Courtois, toutes les tragédies postérieures à la crucifixion du Christ ont fait appel à cette figure rhétorique, si j'ose dire. C'est devenu un langage universel indépendant de son origine : une mère qui perd son fils dans l'Iran chiite d'aujourd'hui renvoie à un stabat mater.
Plus loin, Stéphane Courtois écrit : « La quasi-totalité des militants de la main-d'oeuvre immigrée (MOI) baignaient dans une culture communiste des plus staliniennes. » La « quasi-totalité » signifie bien qu'il y avait dans la MOI des antistaliniens. Beaucoup d'entre eux, qui, c'est vrai, étaient en avance sur leur temps, avaient combattu dans les rangs des Brigades internationales et avaient vécu de près les règlements de comptes entre staliniens, trotskistes et anarchistes..."
 
 
 


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